Bien-être et Santé

Le petit vapoteur, pour une grossesse sans tabac

La plupart des femmes qui attendent un enfant ressentent la même chose : celle d’avoir des pulsions alimentaires. Et s’il est habituel de céder aux fringales aussi bien sucrées que salées, cette habitude est loin d’être bénéfique aussi bien pour la mère que pour l’enfant. En effet, les récentes études scientifiques mettent en avant que le fait de « manger pour deux » est dangereux. Si prendre du poids pendant la grossesse augmente le risque de diabète gestationnel, cela expose également l’enfant à des complications postnatales qui vont d’une pression sanguine élevée à des risques cardiométaboliques en passant par une IMC élevée dès les premiers jours d’existence. Alors qu’à l’aube de l’année 2030, un tiers des Français souffriront d’obésité, il convient de veiller à ce que la prise de poids soit progressive, bannir les régimes, mais surtout, adopter un régime équilibré en marge d’un programme d’exercices physiques modéré adapté pour ne pas prendre trop de poids. Et si l’alimentation joue un rôle important dans la santé de la mère et son enfant, fumer l’est tout autant. Avant de tomber enceinte, mieux vaut dire « stop au tabac ». Bien sûr comme il n’est jamais trop tard, il est toujours judicieux d’arrêter pendant si cela ne fut pas possible avant.

Arrêt du tabac : méthodes et bienfaits

De même qu’adopter une alimentation saine et équilibrée, de ne pas consommer d’alcool avant, pendant et après la grossesse – lors de l’allaitement en particulier – il est une priorité que celle d’arrêter de fumer. L’idéal étant bien entendu de parvenir au sevrage tabagique avant la période de conception. En effet, les effets du tabagisme sur la conception ne laissent aujourd’hui plus aucun doute possible. Et, il est scientifiquement prouvé que le tabac réduit les chances de devenir parent mais aussi à un impact sur l’état de santé future de l’enfant. La durée de vie du fœtus dans l’utérus est alors très limitée, la qualité et la quantité de spermatozoïdes sont en berne, le risque de fausse couche, de mort subite du nourrisson de grossesse extra-utérine et de malformations – asthme, otite, retard de croissance, par exemple – augmente en particulier. Ainsi, dès que l’envie d’un bébé pointe le bout de son nez, le couple doit alors trouver les solutions pour arrêter de fumer.

Et fort heureusement, il existe de nombreuses alternatives, de nombreuses méthodes d’aide au sevrage tabagique. Entre les substituts nicotiniques, la thérapie cognitive et comportementale, les médecines douces – acupuncture, hypnose, auriculothérapie notamment – la cigarette électronique est louable avant la grossesse. Considérée comme un substitut au tabac, la cigarette électronique simule l’acte de fumer. Elle produit alors une fumée artificielle et fait diminuer la consommation de cigarettes classiques jusqu’au sevrage. En effet, la cigarette électronique renferme un E.-liquide dont la teneur en nicotine varie de 16 à 0 mg/ml : l’occasion de réduire progressivement et surement, de diminuer l’effet de manque. Toutefois, le flou législatif et le manque de recul, ne permettent pas aujourd’hui d’affirmer que la cigarette électrique est recommandée pendant la grossesse. C’est pourquoi son usage doit se faire avant même de tomber enceinte.

En parallèle, si arrêter de fumer et bénéfique pour le bébé, cela l’est aussi pour les parents. En France, le tabac est responsable du décès prématuré de 66 000 personnes. Première cause évitable de décès, arrêter de fumer réserve de bonnes surprises : le goût et l’odorat s’améliorent, la toux et la fatigue diminuent, le risque d’infarctus du myocarde/de cancer est à l’image d’un non-fumeur et surtout l’espérance de vie redevient identique à celle des personnes n’ayant jamais fumé notamment. L’occasion de voir grandir et s’épanouir la prunelle de ses yeux !